je suis né(e) le 27 Mai 1993 dans la belle ville de Lima, dans l'Ohio et aujourd'hui j'ai donc 19 ans. je suis un humain et célibataire, d'ailleurs, je fais partie du cast de(s) Glee et dans le groupe des I live in my own world. depuis quelques mois je suis reporter pour le site internet de Vogue et souvent on me dit que je ressemble à Chris Colfer.

Moi c'est Padachou, j'ai eu tout juste 20 ans il n'y a pas longtemps, eh oui, je me fais vieille ^^" J'ai découvert ce forum par l'intermédiaire de Bazzart, et si j'ai tout de suite accroché au contexte, c'est aussi le fait que Kurtichou soit libre qui m'a donné envie de m'inscrire

Jusqu'à mes cinq ans, j'ai eu une vie de petit garçon, tout ce qu'il y a de plus normale. Enfin. Là encore, il faut jouer sur les mots. Contrairement aux autres petit garçons de mon âge, courir après un ballon ou me trainer dans la boue, ce n'était vraiment pas ma tasse de thé. Je préférais encore observer ma mère, occupée à ses tâches ménagères. Mes parents ne s'en préoccupaient pas plus que ça; ils étaient même plutôt soulagés de voir que leur fils ne rentrait dans aucun moule, au moins, c'était signe de ma personnalité. Ah, s'ils avaient su...C'est trois ans plus tard qu'un drame survint dans la famille: le décès de ma mère. D'abord, je ne compris pas. Ce qui était normal pour un enfant de cet âge: tout ce que j'étais capable de remarquer, c'était un vide. Un vide intersidéral; il me manquait un pilier, je n'avais plus de repères, et j'étais complètement déboussolé. Elle nous avait laissé seuls, mon père et moi, avec qui j'avais des relations si particulières. Nous nous aimions, mais nous ne parvenions pas à nous comprendre, comme elle le faisait si bien avec moi; pourtant.

Mécanicien de profession, j'ai alors grandi dans une atmosphère parfois plutôt gênante et intimidante, entre le garage et la maison. Quand vint l'époque de ma pré-adolescence, débutèrent les questions: il ne comprenait pas pourquoi je ne parlais pas de filles, de regards volés, comme les autres jeunes gens de mon âge. C'était la période des premiers amours, et je restais coït. Tout simplement parce que je ne ressentais pas ce que les autres ressentaient. Enfin si, mais pas pour le bon sexe. Depuis ma plus tendre enfance, j'avais toujours trouvé les figurines masculines toujours plus attractives que les féminines.

Sauf que pour moi, il n'y avait aucun soucis là-dessus. C'est au collège, en prenant la main à un garçon, dans un geste assez spontané et sans arrière pensée, que je me suis rendu compte qu'on ne pouvait pas traiter les filles et les garçons de la même façon. Bizarrement, il était étrange que deux garçons se tiennent la main, alors que si un garçon tenait la main d'une fille, là, il avait la grande classe. Bien vite, la nouvelle se répandit, et "Kurt la pédale" fit le tour de l'établissement scolaire. Je ne comprenais pas ce mot, et je crois que je ne voulais même pas essayer. Bien vite, je me construit une carapace sociale: s'ils voulaient que je sois comme les autres, alors je le serais, un adolescent parfaitement et normalement constitué, et hétéro, qui plus est. Mais chacun de mes gestes, ton de phrase, ou tenues, me trahissaient. Un peu comme si ma conscience et mon corps me prouvaient que faire mine de ressembler à quelqu'un que je n'étais pas, ne menait à rien.

Ainsi, mon entrée et la suite de ma scolarité au William McKinley High School n'a été qu'une succession de jours où j'avais l'impression que l'Enfer était revenu sur Terre. Il ne se passait pas une seule journée sans que je ne me fasse harceler, raquetter, insulter, maltraiter, mépriser...Bref. Je crois que vous avez compris. Tout ça à cause de ma différence, à cause de cette homosexualité qui s'était développée avec l'âge, et que j'avais encore beaucoup trop de mal à maîtriser, à accepter. Je ne pouvais même pas me tourner vers mon père pour lui demander conseil: malgré ses doutes, je faisais toujours tout pour être le bon fils hétéro. Pour ne pas le décevoir. Ma peine a commencé à s'alléger lors de mon entrée au Glee Club. Un groupe pour les gens bizarres ?...D'aussi longtemps que je me souvienne, j'ai toujours aimé chanter. Et je me savais talentueux. J'ai alors tenté ma chance, et j'y ai été pris: comme tout le monde qui a postulé d'ailleurs; ce qui enlève un peu toute crédibilité artistique.

Là-bas, je fis la connaissance de Rachel Berry, qualifiée de petite peste à l'époque, mais ma meilleure amie aujourd'hui. Je pense que cette petite gue-guerre de solos et de divas n'a fait que stimuler nos talents et nos côtés humains. On a changé, on a grandi et mûri, depuis. Au Glee Club, j'y ai connu des rires, des souvenirs mémorables, des déceptions, des pleurs, du soulagement, aussi. Une famille. Mais en dehors de cette activité extra-scolaire, l'atmosphère pour moi était devenue beaucoup trop invivable au lycée. Mon père finalement au courant de mon homosexualité, et voyant que les choses commençaient à devenir de plus en plus violentes à mon égard, il n'a pas hésité à me laisser rejoindre une nouvelle école, la Dalton Academy, pour ma propre sécurité.

Dans ce nouveau lycée, je me suis à nouveau forgé; je suis devenu un Kurt qui s'assumait plus, un Kurt qui n'avait pas peur du regard des autres. Mais surtout, un Kurt qui avait trouvé l'amour de sa vie: Blaine. Moi qui pensais avoir été amoureux de Finn, je me suis rendu compte que je me trompais totalement: l'amour avait le visage de ce brun-là. Et même si j'ai maudit de toutes les manières possibles et imaginables Rachel Berry lorsqu'elle a tenté de le séduire, il est finalement venu à moi.

Transférés ensuite tous deux à mon ancien lycée, les jours, mois et années sont passés beaucoup plus vite que je ne l'aurai souhaité, si bien que maintenant diplômé, NYADA me tendait les bras, alors que Blaine lui, devait encore rester une année de plus en Ohio. Coup de théâtre: finalement, je n'ai pas été reçu à NYADA. Mais je suis quand même parti à New-York, avec un trou dans le cœur. Blaine me manquait terriblement; j'avais essayé de nous rassurer en disant que tout irait pour le mieux, mais...Soyons honnêtes, les relations à longue distance...ça ne dure qu'un temps.

Et puis, il y a eu ce soir-là. Ce soir étrange et triste où il est venu me rendre visite plus tôt que prévu. Il m'a avoué par la suite qu'il avait vu quelqu'un d'autre, et en deux secondes, tout mon monde s'est complètement effondré...Je ne comprenais pas comment il avait pu me faire ça. Comment il avait pu tout gâcher..Après avoir passé plusieurs longs jours à le repousser et à ne vouloir plus rien entendre de ce qui le concernait, j'ai finalement fini par accepter de lui pardonner, le soir de Thanksgiving. j'étais peut être trop faible, mais j'ai fait ce que mon cœur me dictait. A présent, professionnellement parlant, je fais partie de l'équipe de rédaction de vogue.com, et pour toute une nouvelle série d'articles ils m'ont envoyé ici, à San Francisco. Après 2 refus d'entrée à NYADA, malheureusement, j'imagine que mon destin est dans la mode, pas dans la chanson...Même si ça me fait mal de me dire ça. C'est pourtant la vérité et la réalité, apparemment. Je pense énormément à Blaine en ce moment, notamment à cause de Noël qui approche, mais j'essaie de tenir le coup, comme je le peux...